Cinq morceaux vous sont proposés pour adoucir cette obscure période et viendront constituer une playlist qui, toujours dans la mesure du raisonnable, vous accompagnera durant votre footing d’un kilomètre autour de votre tanière. Alors prenez soin de vous mais aussi de vos oreilles et découvrez nos doses de la semaine.
Même si l’argent est représentée comme la motivation principale du rappeur, une quête plus profonde semble l’animer : celle de préserver ses enfants de l’industrie musicale. Rien d’étonnant, puisqu’il évoquait déjà sa vision de la musique au micro de Mouloud Achour, la percevant davantage comme un moyen plus qu’une fin. Crise et virus sont également évoqués sur ce morceau, me faisant esquisser un sourire nerveux avant d’être de nouveau emporté par les gimmicks et le flow imparable du crack de Courbevoie.
Nous retrouvons Zefor, Stavo et OldPee, toujours la sacoche coincée entre la street et les magasins Louis Vuitton, qui nous parlent de leur vie menée sous les maglite de la police, tout en usant d’images poétiques comme « Arc-en-ciel de beef toutes les saisons ». Bien sûre comme vous, je regrette l’absence de Zed sur ce titre, un choix certainement lié à des problèmes d’agendas plus d’ego. Koba quant à lui est le parfait guest pour ce type de morceaux bien racoleurs, lui qui zigouille des gros culs avant de remettre sa Extra Thin. Une combinaison espérée et à la hauteur, de quoi vous remettre facilement aux tractions.
Ce single annonce donc officiellement le retour de Wiz Khalifa aux affaires, après avoir diffusé gratuitement son EP It’s Only Weed Bro, consacré naturellement à sa drogue douce préférée. Arrogant ou posé, Wiz sait toujours user de son flow pour véhiculer son lifestyle, se marriant parfaitement avec l’énergie apportée par Tyga, qui renait de ses cendres depuis le carton de son summer hit « Taste ». Alors posez-vous sous les rayons du soleil, laissez-vous porter par la voix enfumée de nos MCs et n’oubliez pas de passer le joint.
Dans le morceau « Babino » produit par Varnish La Piscine, nous apprenons davantage sur le rappeur, qui nous expose ses souvenirs d’enfance qui se heurtent avec son état d’esprit actuel. Ce titre fait d’ailleurs écho à « Big Boy Man » et « Big Daddy Man » pour son aspect semi-autobiographique et sa production vintage. Ne passez pas à côté de cet artiste aux talents pluriels, qui prend toujours soin d’allier le fond, la forme et l’humour.
Hasard de circonstances + coup de pouce d’Instagram, nous obtenons donc l’une de ses meilleures collaborations, accompagné d’un clip hilarant, où nous retrouvons Yachty déguisé en Oprah Winfrey, recevant les deux rappeurs pour des entrevues aussi cocasses qu’absurdes. Drake revient ainsi sur sa période « moche sans barbe » avec beaucoup de dérision tandis que DaBaby nous parle de ses deux principales distractions : nos femmes et remplir son compte en banque.